Nous considérons que l'activité humaine ne peut pas se permettre de tout transformer selon sa volonté. Nous avons essayé de sentir nos terres, comprendre les plantes indigènes. Les humains et les plantes qui les entourent réagissent aux mêmes stimuli: air qu'ils respirent, eau qu'ils consomment, terre qui les nourrit. Faire partie du même biotope signifie pour nous retrouver la respiration profonde de la terre sous nos pieds. Nos activités se retrouvent automatiquement calquées sur les activités des plantes et des animaux qui nous font vivre: légumes des potagers, aromatiques pour la distillations, abeilles...
Les 4 saisons à la ferme
l'hiver en intérieur
l'explosion du printemps
Notre année commence en hiver. C'est durant cette période de jours (très) courts que se préparent les saisons suivantes: retour sur les récoltes précédentes, tailles et entretien des fruitiers(pommiers, poiriers, châtaigniers), plan et préparation des potagers, préparation du rucher, calendrier de distillation (approximatif car dépendant du rythme propre à chaque année). Durant cette saison d'intériorisation se situent aussi la fabrication des bougies et le raffinage de la cire d'opercules de l'année, j'utilise ainsi la chaleur du poèle.
Le printemps est primordial. Il ne faut pas rater les semis de plantes potagères qui nous nourriront toute l'année. C'est aussi la saison des premières récoltes: fraises, tilleul, violettes, primevères officinales. Ce sont les premières interventions sur les faïsses d'aromatiques: désherbages manuels, replanter des boutures pour remplacer les manques, semer les annuelles. Le rucher se réveille et prépare les butineuses de l'été. C'est la saison des greffes de reines. C'est aussi ,vers la fin, la distillation de la lavande stoechae.
l'abondance de l'été
l'automne doré
Durant l'été, nous ne "touchons pas terre". Les heures se rétrécissent et les journées s'allongent: toutes les récoltes et conserves de légumes et de fruits rouges, récoltes et distillations de la lavande angustifolia, de la menthe poivrée, de la sarriette. Les récoltes de fleurs sauvages: camomille, millepertuis, achillée millefeuille... Au milieu, intervient la récolte du miel, de sa mise en pot puis des traitements des ruches. C'est la période des marchés , et des vacances scolaires. Il faut aussi prévoir le bois et les conserves pour l'hiver.
L'année finit en beauté avec la récolte des châtaignes. C'est aussi la saison des poires et des pommes, celle du cynnorhodon. Une dernière intervention sur les faïsses (désherbage, taille d'entretien voire paillage) pour un bon hivernage. L'inquiétude pour les ruches (ont elles assez de provisions?, sont elles en bonnes santé?). C'est une saison propice à l'entretien du champs de myrtille et des srtuctures: murs de soutènement.
notre philosophie de l'agriculture
Entre recherche d'autonomie et vision globale
Notre démarche part avant tout d'une envie: maitriser notre alimentation et notre impact environnemental. Depuis, il s'agit aussi d'offrir et d'apprendre le meilleur à nos enfants.
Inspirés de la permaculture et de la biodynamie, nous tendons à une économie d'eau, à nourrir le sol avant de s'en nourrir, choisir les variétés les plus adaptées, produire nos semences potagères et florales. bref, intervenir le moins possible et le plus manuellement possible. Aucun engrais ni insecticides chimiques, nous faisons nos purins de plantes pour nourrir et/ou traiter, nos boutures pour multiplier.
Biographies
Vincentle paysan-poète | SophieLa monomaniaque |
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Vincent, le paysan-poète
Son expérience professionnelle en ingénierie tout fluide est un atout indiscutable pour la mise en place des installations agricoles. Soudure, maçonnerie, calcul de puissance vapeur, ses domaines de compétences sont multiples et variés.
Sophie, la monomaniaque
J'ai rencontré les plantes en l'an 2000. Alors âgée de 24 ans, en maitrise de psychologie cognitive, mon engagement politique m'a conduite dans un village autogéré dans les Cévennes. De l'autonomie alimentaire à l'autonomie énergétique, j'ai compris que nous pouvions acquérir l'autonomie médicinale en connaissant les plantes sauvages.
De 2001 à 2003, je suis passée du Gard à Toulouse puis en Aveyron de village autogéré en village autogéré. Les saisons agricoles m'assurant l'autosuffisance monétaire, les potagers et les cueillettes la nourriture. En Aveyron, l'idée a germée en moi de vivre des plantes. La ferme des plaisirs simples a commencée à se dessiner, (sous le nom Plaisirs Simples).
En 2003, j'ai décidé de me poser. L'Ardèche s'est alors offerte à moi. J'ai alors suivi la formation à distance auprès de l'association pour le Renouveau de l'herboristerie. J'ai aussi découvert la civilisation du châtaignier.
En 2004/2005, j'ai suivi une formation agricole (BPREA: brevet professionnel d'exploitant agricole) au centre Olivier de serres. L'association ASFODEL a permis à Plaisirs Simples de prendre corps. Les bases sont posées: plus de cueillettes sauvages, des recettes simples afin de maitriser le maximum d'ingrédients, une agri culture ancrée dans un respect accru du biotope.
2006 à 2009: enchainements de missions interim puis CDI. En parallèle je travaillais avec PAM ardèche en cueillettes sauvages: capitalisation et recherche d'un terrain pour enfin commencer à construire mon projet, les premières recettes voient les jours pour les amiEs. Achat du premier alambic en cuivre de 20l
2009/2012: CDI et création d'une première structure officielle: fabrication de sels aromatisés à partir des plantes sauvages récoltées.
2012: rencontre avec Vincent, plantations d'aromatiques autour de son rucher existant, début d'une production d'huile essentielles, formation d'aromathérapie. Achat du deuxième alambic 50l en inox
2013: création d'une structure agricole officielle. Plaisirs Simples étant déjà pris entre temps, La ferme des Plaisirs Simples voit le jour sous sa forme définitive: productions,cueillettes (sur nos terres fraichement défrichées) transformations.
2020: 20 ans d'une passion des plantes qui ne s'apaise pas. Manger des plantes, lessive, shampoing, petit à petit, chaque geste de notre quotidien est imbibé de cet engagement pour la planète. Si j'avais pu, mes enfants porteraient des noms végétaux. Malheureusement, je n'ai eu que des garçons. Autodidacte