
Le chataîgnier ,gardien actuel de traditions ancestrales



Il faut pouvoir compter sur ses partenaires dans ce travail d'équilibriste.

L'arbre à pain
L'histoire de l'Ardèche est liée aux chataigniers depuis la nuit des temps. Les arbres fournissaient bois de construction et de chauffage, nourriture pour les humains et les bêtes, litière, tanin. Ils ont sauvés le pays de la famine à plusieures reprises.
Notre plus gros travail dans ces vergers est leur remise en état: débroussailler, retouver les arbres greffés, évaluer leur état sanitaire, les élaguer,rajeunir le cheptel par greffage, améliorer le sol, remonter les murets, lutter contre le chancre.

FR-bio 09
Agriculture France




La chataîgne, le miel
La chataigne est de plus en plus recherchée: riche en minéraux (manganèse, glucides) mais pauvre en sodium, gluten et matières grasses.
Seule l'Ardèche possède une AOP chataîgne.
La difficulté est de la ramasser, c'est une richesse qui se mérite aux prix de nombreuses épines de bogue; Içi, nous la ramassons à la main. Ensuite, nous la faisons tremper 9 jours dans l'eau afin d'éliminer les fruits véreux mais aussi de changer la structure des protéines pour les rendre résistantes à la pourriture et à la déssication.
le miel de chataîgnier, plus importante production de miel en France est ausi précieux.
Sa teneur en oligoéléments lui confère une action cicatrisante reconnue et une action sur la circulation sanguine. Son goût corsé et sa texture visqueuse caractéristique en font un miel recherché.




Le cynips et le torymus
Le cynips du chataignier (dryocosmus kuriphilus) est une microguèpe, parasitant spécifiquement les arbres à pains. Venu de Chine via les échanges commerciaux, elle est apparue en Italie en 2002. L'infestation des vergers y a provoqué une baisse de 80% de la production de fruits, mais aussi des dégats irréversibles aux arbres. Fort de cette expérience, lorsque le cynips a été repéré en Ardèche en 2010, la filière castanéiocole, la chambre d'agriculture et le PNR des monts d'Ardèche ont contre attaqués sans attendre en organisant des lâchers de son prédateur spécifique: torymus sinensis. Pour cela, de nombreux bénévoles élèvent ces microhymenoptères.